La pose d’une chape liquide est une étape décisive dans la réalisation d’un sol parfaitement plan, notamment pour l’installation d’un chauffage au sol ou la mise en place d’un revêtement. Avant de couler une chape fluide, il est indispensable de préparer correctement le support afin d’assurer une bonne adhérence et d’éviter des fissures, des affaissements ou des défauts d’épaisseur.
Une mauvaise préparation peut compromettre la résistance et la durabilité de la chape, engendrant des coûts supplémentaires pour des réparations. L’objectif de cette phase est d’obtenir un support propre, sec et stable, tout en mettant en place les éléments nécessaires à la répartition homogène du mortier. Selon la nature du sol existant, les techniques de préparation peuvent varier : nettoyage, mise en place d’une sous-couche, installation de joints de fractionnement, ou encore pose d’un film polyane.
Diagnostic et vérification du support
Avant d’entamer toute intervention, il est primordial de diagnostiquer l’état du support existant. Cette étape permet de détecter d’éventuels problèmes structurels et d’adapter la préparation en conséquence.
Il faut commencer par examiner la planéité du sol. Si des irrégularités importantes sont présentes, un ragréage peut être nécessaire avant la pose de la chape. Un niveau à bulle ou un laser permet de repérer les différences d’altitude et de s’assurer que le support est uniforme.
Ensuite, l’humidité du support doit être contrôlée. Une chape liquide ne doit pas être coulée sur un sol trop humide sous peine de voir apparaître des fissures ou des décollements. Un test hygrométrique permet de vérifier si le taux d’humidité est compatible avec la mise en œuvre.
Enfin, il est nécessaire de vérifier la nature du support. Certains sols poreux comme le béton ou la chape ancienne peuvent nécessiter l’application d’un primaire d’adhérence pour améliorer la cohésion entre les couches.
Nettoyage et élimination des impuretés
Un support propre est essentiel pour garantir une bonne adhérence de la chape liquide. Toute présence de poussières, de débris ou de résidus graisseux peut nuire à la qualité finale du revêtement.
Le nettoyage commence par un balayage soigneux pour éliminer les poussières superficielles. Un aspirateur industriel permet ensuite d’éviter que de fines particules ne restent en suspension.
Si des taches d’huile ou de graisse sont présentes sur le sol, elles doivent être dégraissées à l’aide d’un détergent spécifique ou d’un traitement chimique léger. Pour les supports en béton anciens, un ponçage peut être nécessaire pour supprimer les irrégularités et assurer une meilleure accroche.
Enfin, avant de passer à l’étape suivante, il est recommandé d’inspecter une dernière fois le support pour s’assurer qu’aucun débris ou salissure ne subsiste.
Pose des films et protections
Pour garantir une mise en œuvre optimale, il est souvent nécessaire de poser un film polyane sur le support. Ce film permet de limiter les remontées d’humidité et d’assurer une meilleure fluidité de la chape lors du coulage.
Le film polyane doit être déroulé sur toute la surface, en prenant soin de le faire remonter sur les parois verticales. Les lés doivent se chevaucher de plusieurs centimètres et être scotchés pour éviter toute infiltration.
Dans certains cas, une bande périphérique est nécessaire pour permettre à la chape de se dilater sans causer de fissures. Ces bandes sont disposées sur tout le pourtour de la pièce et sont fixées solidement.
Enfin, si un système de chauffage au sol est présent, il doit être vérifié et testé avant la pose de la chape liquide. Tout défaut ou fuite doit être corrigée avant d’avancer dans les étapes suivantes.
Mise en place des joints et repères de niveau
Les joints de fractionnement sont indispensables pour limiter les tensions dans la chape liquide et éviter les fissurations. Ces joints sont positionnés stratégiquement aux endroits de dilatation naturelle.
Les repères de niveau permettent de garantir une épaisseur homogène de la chape liquide. Ils sont disposés à intervalles réguliers à l’aide d’un niveau laser pour assurer une planéité parfaite.
Une fois ces éléments en place, la surface est prête à recevoir la chape liquide. Un dernier contrôle permet de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour une mise en œuvre optimale.
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