Le double vitrage est aujourd’hui la norme dans la plupart des habitations, en Belgique comme ailleurs. Il offre une meilleure isolation thermique et acoustique que le simple vitrage, réduit la consommation énergétique et améliore le confort intérieur. Pourtant, comme tout élément de construction, il peut s’endommager ou perdre en efficacité avec le temps : buée entre les vitres, fissures, rayures ou déperdition thermique.
Dans ce cas, remplacer le double vitrage devient nécessaire. Mais attention : une mauvaise manipulation peut compromettre les performances de la fenêtre et annuler les bénéfices attendus. Pour éviter toute perte d’efficacité, il est essentiel de respecter des étapes techniques précises.
Étape 1 : évaluer l’état du vitrage existant
Avant toute intervention, il faut réaliser un diagnostic complet :
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Présence de buée entre les vitres : signe d’un défaut d’étanchéité.
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Fissures ou éclats : fragilisent le vitrage et nuisent à l’isolation.
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Perte de confort thermique ou acoustique : ressenti de froid près de la fenêtre, nuisances sonores.
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Cadre ou châssis endommagé : si le problème vient du cadre et non du vitrage, une réparation différente s’impose.
Cette étape permet de confirmer qu’un remplacement du seul vitrage (et non de l’ensemble châssis + vitrage) est suffisant.
Étape 2 : prise de mesures précises
La précision des mesures est déterminante pour garantir une installation efficace. Il faut mesurer :
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la largeur et la hauteur visibles du vitrage,
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l’épaisseur totale du vitrage (souvent entre 20 et 28 mm pour du double vitrage classique),
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la profondeur de la feuillure du châssis.
Ces mesures doivent être effectuées au millimètre près. En cas d’incertitude, un vitrier professionnel dispose d’outils spécifiques pour assurer une précision optimale.
Étape 3 : choix du vitrage de remplacement
Le choix ne se limite pas à « remettre du double vitrage ». Plusieurs options sont possibles :
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Double vitrage standard : isolation correcte, suffisant pour la plupart des habitations.
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Double vitrage à haut rendement (HR++) : avec couche faiblement émissive et gaz argon entre les vitres, offrant une meilleure performance thermique.
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Double vitrage acoustique : plus épais et conçu pour réduire les nuisances sonores.
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Double vitrage de sécurité : avec verre feuilleté, plus résistant aux chocs et effractions.
Sélectionner le vitrage adapté aux besoins (thermiques, acoustiques, sécuritaires) permet d’améliorer le confort tout en évitant une future perte d’efficacité.
Étape 4 : démontage de l’ancien vitrage
Une fois le nouveau vitrage disponible, l’ancienne vitre doit être retirée avec soin :
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Retirer les parcloses (baguettes de fixation) à l’aide d’un outil adapté.
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Décoller le joint existant, souvent à l’aide d’un cutter spécialisé.
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Retirer le vitrage défectueux en le manipulant avec précaution pour éviter les bris et blessures.
À cette étape, il est indispensable d’utiliser des gants de protection et, en cas de casse, de sécuriser la zone pour éviter tout risque.
Étape 5 : préparation du châssis
Avant d’installer le nouveau vitrage, le châssis doit être inspecté et préparé :
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Nettoyer la feuillure pour éliminer poussières, résidus de joints et éclats de verre.
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Vérifier l’état des cales d’appui : elles assurent une bonne répartition du poids du vitrage. Si elles sont usées ou mal positionnées, elles doivent être remplacées.
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Contrôler l’étanchéité du châssis : un cadre en mauvais état peut compromettre l’efficacité du nouveau vitrage.
Cette étape conditionne directement la durabilité de la nouvelle installation.
Étape 6 : installation du nouveau vitrage
Le vitrage est placé dans le châssis avec minutie :
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Positionner les cales d’appui aux endroits stratégiques.
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Insérer le double vitrage dans la feuillure en veillant à respecter l’alignement.
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Vérifier que le vitrage n’est pas en contact direct avec le cadre, afin d’éviter les ponts thermiques.
Une manipulation incorrecte à cette étape peut provoquer des tensions dans le verre, menant à des fissures à moyen terme.
Étape 7 : fixation et étanchéité
Une fois le vitrage en place :
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Reposer les parcloses en les clipsant ou en les clouant selon le type de châssis.
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Appliquer un joint d’étanchéité adapté (silicone ou caoutchouc) pour garantir l’isolation.
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Vérifier la continuité du joint afin d’éviter toute infiltration d’air ou d’eau.
Un soin particulier doit être apporté à cette étape, car une mauvaise étanchéité compromet immédiatement l’efficacité thermique et acoustique du vitrage.
Étape 8 : contrôles finaux
Avant de considérer l’opération terminée, plusieurs vérifications s’imposent :
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Le vitrage est bien fixé et stable.
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Les joints sont continus, sans bulles ni espaces vides.
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Aucun jeu n’existe entre la vitre et le châssis.
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La fenêtre s’ouvre et se ferme correctement.
Ces contrôles garantissent que le remplacement n’a pas altéré la performance globale de la fenêtre.
Les erreurs à éviter
Certaines erreurs courantes réduisent l’efficacité du remplacement :
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Mesures imprécises : un vitrage mal ajusté laisse passer l’air.
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Utilisation de joints inadaptés : perte d’isolation thermique et risque d’infiltration d’eau.
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Oubli des cales d’appui : risque de bris du vitrage sous son propre poids.
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Négligence du châssis : un cadre endommagé compromet les performances même avec un vitrage neuf.
Quand faire appel à un professionnel ?
Bien que certaines personnes tentent un remplacement par elles-mêmes, il est recommandé de confier cette tâche à un vitrier qualifié. Les avantages sont nombreux :
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Précision des mesures et choix du vitrage adapté.
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Sécurité de la manipulation : le verre est lourd et fragile.
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Garantie d’une installation conforme aux normes énergétiques et acoustiques.
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Durabilité accrue grâce à une pose maîtrisée.
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